Originally from Belgium, Antoine Rose is a self-taught photographer who started acquiring the necessary skills to capture and model the light through the lens of his camera at the age of 8 years old. Over time, he developed an ardent passion for photography, travels and the sea. He was the official photographer of the Kitesurfing World Cup for several consecutive years and has traveled around the globe, from South Africa to Istanbul, in order to capture those magic moments. Antoine is a published artist with major international brands who have commissioned his materials for worldwide advertising campaigns. In his latest series, Rose approach to photography became more minimalist, trying to convert ordinary scenes, landscapes or objects into pieces of Art.

UP IN THE AIR Series – Antoine Rose has commenced working on “Up in the Air” series in 2002, while he was shooting the Kitesurfing World Cup in Rio de Janeiro; being perfectionist, he dedicated a couple of years on refining his ideas. The “Up in the air” series have received a very warm welcome from the audience. In an interview, the artist confessed about his adventurous working process: “Shooting from helicopters, all doors removed, 300 feet above earth at 20 knots and getting tack sharp images that can be printed as large as 120 inches is quite a challenge”. Indeed, his works are oversized photographs (up to 3 meters wide), mounted with a patented Diasec process. They offer seaside panoramas captured from a bird’s eye view.

Connected to art history, the subject of Rose’s photographs evokes the famous “bathers” series of the French post impressionist painter Cézanne. They also call to mind the more recent works of the Italian photographer Massimo Vitali, who became internationally renowned for his interest in crowded beaches and pools. But while Vitali keeps visible the sky in his works, adopting a frontal point of view, even if not from the ground level, Rose’s approach is very different: the exclusive bird’s eye view imposes only two fields to his compositions: the ocean and the beach, excluding a third one – the sky. Even more, sometimes the whole image is occupied only by the beach.

There is always a contrast between these two registers, horizontally or vertically arranged: the irregular field of the calm or whirling ocean, in a blue-green color, on the one hand, and the regular register of the beach, where tanned people and artifacts – parasols, beach sheets and towels, or sunbeds – add a variety of natural and respectively industrial colors, on the other hand. Because of the aerial distance, these elements appear as small geometric patterns or puzzle pieces dispersed on the yellowish white sand of the sun-soaked beach surface or like a polka dot design on an immense fabric. The oversized photographs thus oblige the viewer to have a closer look in order to distinguish what they really represent. With regard to this aspect, Rose’s powerful camera allows for the highest resolution even for the smallest detail.

These miniature-like representations transform the natural aerial landscapes into abstract paintings and inscribe Rose’s works in a minimalist artistic approach. The artist introduces a tension between real and virtual, between what it seems to be seen and what it is really seen, between the visible and the hidden.

Besides the aesthetic dimension, there is an anthropological and sociological layer to reading Rose’s photographs: people sharing common behaviors and exposing themselves like hedonistic herds. The stills of people swimming, surfing or just sitting down on their beach pads suggests a showcase or, given the distance, an insectarium. One can even see a religious connotation: the bird’s eye view makes people seem insignificant dots in the infinite space of the universe, crushed by the immensity of the water field, recalling the biblical universal flood; seen from the sky, like through god’s eyes, people and nature coexist in harmonic or tense relationships.Displayed on the wall of the gallery, the horizontal surfaces of the beach and of the ocean seen from above switch to a vertical plane, thus disturbing the viewer’s frontal perception. It is only through the mental process that the viewer perceives that the images were shot in a bird’s eye view. In this way, the artist relies on the public’s active participation and receptivity.

Roses’s photographs can be found in prestigious private and corporate collections and are part of the permanent collection of the Museum of Arts and Design (NY, USA).
 
Eduard Andrei
 
Eduard Andrei is Doctor of philosophy in Art history (National University of Arts – Romania), he holds a Master of Arts in Science et Techniques des Arts (Tunisia) and Bachelor of Fine Arts in Painting (Romania)

D’origine belge, Antoine Rose est un photographe autodidacte.  Dès 8 ans, il manipule son premier appareil photographique et commence à expérimenter et sculpter la lumière à travers ses différents objectifs.  Il dévelope une passion ardente pour la photographie à travers les différents voyages qu’il aime effectuer aux quatre coins du monde.  Ayant suivi les formations requises et devenu moniteur fédéral de windsurf, sa passion de la mer et des sports de glisse le mena à devenir le photographe officiel de la coupe du monde de kitesurf durant plus de 5 ans.  Il a suivi les différentes étapes du championnat d’Afrique

du Sud à Istanbul, Brésil, France… Antoine est un artiste ayant été publié à de maintes reprises et a également travaillé pour des multinationales dans le cadres de campagnes publicitaires mondiales.  Dans ces dernières séries de photo, l’approche photographique d’ Antoine Rose est devenue plus minimaliste, en essayant de convertir des scènes anodines de bord de mer, en oeuvre d’art.

Série “UP IN THE AIR”

Antoine Rose a commencé la série “UP IN THE AIR” en 2002 lors d’une étape de la coupe du monde de kitesurf à Rio de Janeiro.  C’est en survolant les plages de Copacabana que les premiers clichés de plages vu du ciel furent réalisés.  Perfectionniste, il a développé et muri ce concept durant plusieurs années.  Les tirages photographiques présentés dans le cadre le l’exposition solo à NY ont été prises aux abords des plages des Hamptons ont été exposés à New-York, Bruxelles, en France, à Honk-Kong, Italie, Royaume-Uni… La série a reçu un accueil exceptionnel du public américain.

Dans une interview, l’artiste nous explique les difficultés et la relative dangerosité des prises de vues aériennes: “Photographier d’un hélicoptère, toutes portes enlevées entre 90 et 300 mètres au dessus du niveau de la mer, avec des brises parfois fortes et obtenir des photos suffisamment nettes pour pouvoir être développées en plus de 3 mètres de large est un réel challenge !”  En effet, son travail est souvent tiré dans des grands formats , montés avec le procédé breveté swisse Diasec® offrant des panoramas spectaculaires.

En rapport avec l’histoire de l’art, les sujets photographiés par Antoine Rose nous rappelle la fameuse série des “Baigneurs” du peintre français post-impressionniste Cézanne.  Il peut également rappeler le travail plus récent du Photographe Italien Massimo Vitali, qui est devenu mondialement célèbre pour ses images de bord de plage bondées. Cependant, Vitali opte pour un cadrage frontal plus classique, pris depuis la plage et laisse toujours apparaître une part de ciel. L’approche de Rose est très différente: les vues “Vol d’oiseau” prises à très basse altitude impose une composition à 2 axes, l’océan et la plage, en excluant le troisième axe: le ciel.  De plus certains cadrages spectaculaires ne comprennent que la plage.

Il y a toujours un contraste entre les compositions verticales ou horizontales: d’une part, le ressac irrégulier de l’océan -parfois calme ou tourbillonnant- dans une couleur bleu-vert, et la linéarité de la plage ou des petits personnages et objets colorés -tels que des parasols, des matelas de plage ou serviettes de bains- qui ajoutent une pléthore de variations chromatique naturelles et industrielles. A cause de la distance des sujets photographiés, ces éléments apparaissent comme de petits éléments géométriques ou pièces de puzzle dispersés sur le sable blanc-jaune étincelant, ou similaire à des motifs à pois imprimés sur une immense étoffe.  Ces photos grands formats nous invitent à une deuxième lecture plus rapprochée et de s’immiscer dans la vie des acteurs.  L’équipement utilisé pour les prises de vue permet un rendu des détails spectaculaire.

La représentation de “miniatures” transforme ces prises de vue aériennes en peintures abstraites et inscrit le travail d’Antoine Rose dans une approche artistique contemporaine minimaliste. L’artiste introduit une tension entre le réel et le virtuel, entre ce que l’on pense voir et ce que l’on voit, entre le visible et ce qui se cache.

En marge d’une dimension esthétique, la lecture des œuvres nous plonge dans une dimension anthropologique et sociologique. Des personnages partageant des attitudes communes, s’exposant comme des “troupeaux hédonistes”.  La quiétude des individus nageant, surfant ou juste assis sur leur matelas de plage pourrait faire penser -vu la distance-  à un insectarium. L’on pourrait également ajouter une connotation religieuse ou philosophique: ces vues d’oiseaux transforme les acteurs/spectateurs en touts petits points dans un espace infini, écrasés par l’immensité de l’Océan, nous rappelant la légende biblique.  Vu du ciel, à travers les yeux de Dieu, la nature et l’homme coexistent dans un mélange d’harmonie ou de tensions.

Accrochés aux murs de la galerie les surfaces horizontales représentant l’océan et la plage sont positionnées dans un axe vertical, perturbant dès lors la la vision frontale. Le processus d’adaptation mentale permet à l’audience de s’affranchir de cette contradiction et de se rendre compte que les photographies sont en fait des vues d’oiseaux.  De cette manière, l’artiste compte sur la réceptivité et la participation active du public.

 

Eduard Andrei est Docteur en Philosophie et histoire de l’art de l’Université de Bucharest,  licencié en Science des Arts et Technique des Arts (Université de Tunis) et titulaire d’un baccalauréat “Fine Art” de l’Académie Nationale d‘art de Bucharest.

安托万·罗斯(Antoine Rose)来自比利时,是一位自学成才的摄影师。8岁时,他便拥有了自己的第一台相机,并通过各种镜头开始体验和琢磨光线的乐趣。随后,他在世界各地的旅行燃起了他对于摄影的热情。在Skynet以及Belgacom公司中度过一段职业生涯,负责战略和产品开发之后,他成为了风筝冲浪世界杯赛的官方摄影师,时常超过5年之久。安托万是位艺术家,其作品已被多次刊登,他还曾为参与过许多国际公司的全球广告活动。在最新的照片系列中,安托万·罗斯的拍摄手法体现了极简抽象艺术,试图将海边平凡的场景转换成一种纯艺术作品。

“空中景致”(Up in the air)系列

2002年风筝冲浪世界杯里约热内卢站时,安托万·罗斯开始了“空中景致”(Up in the air)系列。在飞越科帕卡巴纳海滩之时,从空中拍摄的第一张海滩图像底片就此诞生了。作为一个完美主义者,他历时多年逐步推进并完成了这一构思。在纽约个展上展出的照片取材于汉普顿海滩,随后该系列也在比利时、法国、香港、意大利、英国、新加坡等地展出。该系列作品受到了公众的一致好评。标准洗印尺寸介于1至2平方米。然而,部分照片的洗印格式长为3至4米,空中摄影具有很大的局限,但这些作品却保持了令人吃惊的细节。

安托万·罗斯的拍摄题材与艺术史相关,因为这些作品让我们想起了法国后印象派画家塞尚著名的“泳客”系列。同时,它们也会让我们想起当代意大利摄影师马西莫·维塔利(Massimo Vitali)的作品,后者拍摄的拥挤海滩的摄影作品闻名世界。不同的是,维塔利选择了更为传统的正面拍摄方式,从海滩取景总能留出天空的一角。罗斯的方法则是“鸟飞式”,非常低高度拍摄,构成双元素模式:海洋和海滩。排除了天空这一元素。此外,一些非常壮观的取景画面只包含海滩。

垂直和水平构成的图像总有一个很强的对比:一方面是不规则的海浪 – 时而平静,时而涌动 -蓝绿色的色彩纷飞,另一方面则是海滩的直线度,小的人物以及丰富多彩的物体,如遮阳伞,沙滩垫或毛巾 – 添加了大量的自然以及工业色差变化。由于拍摄对象的距离问题,这些元素看似如同小的几何元素或是散落在闪闪发光的黄白色沙滩上的拼图,或是类似印在巨大织物上的圆点图案。大尺寸照片则让我们更好地看到了这些元素的真实身份。

这些“微型物”的展示将空中拍摄的图像转换成了抽象绘画作品,安托万·罗斯的工作也就此展现出当代极简抽象艺术手法。艺术家在现实和虚拟之间,在我认为看到和我们真正看到之间,在可见和不可见之间,融入了一种张力。

除了从美感角度之外,我们也可以从人类学和社会学角度去阅读这些作品。人物分享着共同的生活姿态,如同“享乐主义群”一般暴露着自己。 从距离的角度而言,游泳、冲浪,或只是坐在自己躺椅上的人所拥有那份宁静都让人联想到一个昆虫馆。我们甚至可以加入一种宗教或哲学观点的内涵:这些从空中看到的景象让这些物体元素或观众变换成了无限的空间中的一个小点,被广袤的海洋所淹没,让我们联想到圣经中的传说。从天空出发,通过神的眼睛,自然与人在和谐和紧张的氛围中共存。

挂着墙上,展示海洋和海滩的横向表面此时却出现在纵向轴上,从而冲击着正面视觉观。思维调适过程之后会让观众克服这一矛盾,并意识到照片其实是从空中拍摄的,如同鸟的视线一样。从这种角度而言,欣赏艺术家这些作品也需要依靠公众的感受和参与。

安托万·罗斯的作品已被许多私人或企业收藏。其作品也被纽约艺术与设计博物馆( MAD博物馆)中收入为永久收藏品。

爱德华·安德烈(Eduard Andrei)

布加勒斯特大学哲学和艺术史博士

Фотограф Антуан Роуз (в буквальном смысле парящий на подножке вертолета, с которым его соединяет тонкая лента страховочного троса на высоте 300 – 10 000 футов над землей) увековечивает виды, не всегда понятные с первого взгляда, но суть которых раскрывается при более пристальном взгляде на них.

Издалека изображения кажутся абстрактными и немного поэтичными. Но с каждым новым шагом и сближением с работой фотографа, образы вдохновляют к размышлениям, задают загадку, которую немедленно хочется разгадать. Тысячи маленьких разноцветных точек словно оживают, превращаясь то в мужчину, загорающего на солнце, то в женщину, сидящую под зонтиком.  Малейшие кусочки этой головоломки собраны в композиции, а многочисленные жизни и картины бытия раскрываются перед нашим любопытным взором.

Обращаясь к другой серии -“Jeux d’hiver” (“Зимние игры”) мы имеем возможность увидеть коллекцию фотографий, снятых на белоснежных склонах Санкт-Моритца в Швейцарии и на легендарном ледовом катке Центрального Парка в Нью- Йорке. Методика фотографа остается неизменной, но данную серию автор воплощает в минималистическом стиле.

Вызвав интерес и получив признание публики, работы Антуана Роуза становятся все более востребованными и коллекционируются такими известными международными брендами и институциями как Museum of Arts & Design (MAD) New York (USA), Louis Vuitton Moet Hennessy (LVMH) Paris (France) and Tiffany & Co (Worldwide).